Trois méthodes pour s’initier à la langue russe

Évidemment s’initier à la langue russe auprès d’enseignants qualifiés et au sein d’une classe est ce qu’il y a de mieux. L’avantage de l’université, outre un apprentissage encadré et la possibilité d’être formé par des enseignants ou lecteurs russophones, chose bien pratique pour la prononciation, est le prix souvent très compétitif par rapport aux cours privés ou aux écoles de langues. Les cours du soir dans le cadre de la formation continue, pour les professionnels ou ceux en reprises d’études, sont une autre solution d’intégrer un cursus universitaire pour un apprentissage en douceur.

Mais tout le monde ne peut pas suivre les cours à l’université, pour cause d’emplois du temps chargés ou par désir d’être plus libre dans son apprentissage. Certains se tournent donc vers les méthodes de langues pour une initiation à la langue en mode autodidacte. Un apprentissage qui laisse une grande liberté aux apprenants, mais qui requiert un maximum de rigueur et qui est bien sûr amené à être complété par d’autres formes d’apprentissages complémentaires.

Nous avons testé trois de ces méthodes: l’inévitable le nouveau russe dans peine d’Assimil le Russe en 90 leçons et le Russe pour les nuls. Trois méthodes qui permettent de se familiariser avec les structures et le vocabulaire russe, et qui peuvent être une excellente première initiation, ou un complément à un apprentissage en binôme comme pour un échange linguistique.

La méthode Assimil qui est fournie avec deux CD demande une certaine régularité et doit normalement privilégier moins l’acquisition de structures que l’intuitivité. Hors ce postulat n’est pas vraiment évident lors de la pratique. Elle demande également de rester régulier sur une période de temps assez longue (au moins 6 mois, voire plus) . Mais d’un autre coté elle est très bien adaptée aux besoins linguistiques des voyageurs et apprenants de langue, car elle se base principalement sur des situations de la vie quotidienne, et contient un vocabulaire réduit mais très fonctionnel.

Le Russe en 90 leçons et en 90 jours met autant l’accent sur le côté pratique de la langue que sur l’apprentissage des principales structure. Elle permet de survoler les principaux points grammaticaux et d’acquérir un peu de vocabulaire, mais répond moins à des besoins de communications. Une méthode que certes on peut faire en 90 jours (et encore) mais dont le contenu peut s’oublier en un temps encore plus réduit si l’on n’a pas de prolongement à cet apprentissage.

Enfin, le Russe pour les nuls, méthode la plus abordable des trois, est un condensé de grammaire, de vocabulaire, de culture et d’autres éléments liés à la langue, qui sont présentés à la façon des « nuls », c’est à dire avec le plus de clarté possible,pour rendre l’apprentissage ludique et amusant. L’apprenant est censé avoir la possibilité d’étudier les chapitres dans l’ordre qu’il souhaite selon ses besoins, hors ce n’est pas vraiment possible dans la pratique. Globalement,  cette initiation à la langue est douce, mais les parties compréhension orale, prononciation, ainsi que les exercices structuraux, sont beaucoup trop insuffisants. Au moins l’apprentissage est agréable et les difficultés structurale de la langue sont dédramatisées au maximum (mais cela est-il vraiment bénéfique?).

Comme les autres méthodes, elle peut être idéalement complété d’une méthode plus « grammaticale » et utilisée pour revoir des notions que l’on a du mal à assimiler.

Pour toutes ces méthodes,  c’est la régularité et la rigueur dans l’effort qui paie, l’auto-discipline et la capacité de l’apprenant à diversifier et à enrichir son apprentissage au maximum. Être guidé par un natif ou un étudiant plus expérimenté est un plus nécessaire pour éviter de nager dans la semoule et d’être vite découragé.

A la suite de cette première étape, un séjour en Russie par exemple peut être l’occasion de rentrer dans un véritable apprentissage ou d’approfondir ou de perfectionner sa maitrise de la langue russe. Plusieurs écoles privés proposent des séjours avec hébergement et cours de russe inclus, à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

Reste enfin la possibilité de partir en tant que lecteur pour enseigner pendant une période de quelques mois dans une université d’une ville un peu plus isolée. Un expérience qui offre l’avantage d’être légèrement rémunéré, et qui surtout permet de se confronter à un environnement plus russophone, loin des cosmopolites villes du nord ouest du pays.


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